• Symbolique Février 2015

     

    Pack étudiant spirituel

    Être un cœur créateur

    Février 2015

       

    Exercice philosophique/symbolique 9

     

    Symbolique Février 2015

     

    Symbolique de l’écriture

     

    Un antique document représente Thot tirant les caractères de l’écriture du portrait des Dieux. L’écriture apparait de ce fait à l’image de Dieu, d’une origine sacrée, et s’identifie à l’homme. Elle est le signal visuel de l’Activité divine, de la manifestation du Verbe. Certains ésotéristes musulmans font des lettres de l’alphabet les éléments constitutifs du corps même de Dieu. Dans l’Inde, Sarasvatî, la shakti de Brahma, déesse de la parole, est aussi désignée comme déessealphabet (lipidevî), les lettres s’identifiant aux parties du corps. La guirlande des cinquante lettres portée par Brahma, producteur de la manifestation, a le même sens : lire des lettres dans l’ordre de l’alphabet est anuloma, l’évolution (shrishti) ; les lire dans l’ordre inverse est viloma, la réintégration (nivritti).

     

    Le Nom divin suprême chez les hébreux (Yahvé), comme chez les Arabes (Allah), se compose de quatre lettres, détermination quaternaire de l’Unité. La gnose musulmane les met en relation avec les quatre éléments, les quatre points cardinaux, les quatre Anges de la glorification. On semble pouvoir dire, avec saint Martin, que les quatre lettres essentielles expriment les qualités ou la puissance divine, et que l’alphabet développé représente la production du Verbe (anuloma) (CF. art. quatre). L’Islam envisage encore sept lettres suprêmes homologuées aux sept Intelligences, ou Verbes divins. Les 28 lettres de l’alphabet complet (vingt-huit qui est quatre fois sept) sont l’homme achevé – esprit et corps - ; ce sont aussi les 28 mansions lunaires ; toutefois, comme le précise Ibn Arabî, ce ne sont pas les mansions qui déterminent les lettres, mais bien l’inverse. Tout un symbolisme est en outre tiré du fait que la Shahâda (l’Attestation fondamentale de l’Islam) comporte quatre mots, sept syllabes et douze lettres. La création est effectivement envisagée comme un livre dont les créatures sont les lettres. Il n’est rien dans le monde, écrit Abû Ya’ qûb Sejestanî, qui ne puisse être considéré comme une écriture. Le livre du monde exprime en outre l’unicité du Message divin primordial, dont les Ecritures sacrées sont les traductions particulières. Notons encore que dans la Kabbale hébraïque que dans l’ésotérisme musulman, chaque lettre correspond à un nombre, qui détermine ainsi les rapports symboliques entre les éléments de la manifestation.

    Le symbolisme cosmologique des lettres parait bien survivre dans le rituel de l’alphabet, pratiqué lors de dédicace des églises catholiques, rituel qui évoque la domination de l’église sur les dimensions de l’espace et du temps. S’agissant en l’occurrence des alphabets grec et latin, les deux instruments principaux de la liturgie d’Orient et d’occident, on a pu dire qu’il s’agissait aussi de symboliser l’union des Juifs et des Gentils, la lettre des deux Testaments, enfin les articles mêmes de notre foi(BENA).

     

    Il va de soi que le symbolisme des lettres, ainsi envisagé, donne aux Ecritures sacrées une pluralité de sens hiérarchisés, que Dante fixait à quatre. Le Coran en a sept. En fait, l’obscurcissement progressif de certains sens n’est pas sans rapport avec l’altération de l’écriture elle-même. Les hiéroglyphes, les idéogrammes primitifs sont la traduction d’un langage divin et certainement rituel. L’altération des idéogrammes – particulièrement sensible en Chine - leur retire cette valeur. En outre, la science des analogies phonétiques, familière non seulement aux Chinois, mais aux Hindous (nirukta), et même à Platon ( elle est évoquée dans le Cratyle), est un élément symbolique précieux, mais qui s’estompe aisément en raison de son absence apparente de logique. L’étude du langage et même de la grammaire – chez un Patanjali, un Bhartrihari – peut-être un exercice d’ordre spirituel, un véritable Yoga.

     

    L’inde (hindoue aussi bien que bouddhique) fait encore un large usage rituel de l’idéogramme et du caractère. On les utilise dans le tracé (les racines de l’écriture sont d’ailleurs à elles seules de véritable yantra). Le Tantrisme les situe, en tant que syllabes-germes (tattvabîja) – c’est-à-dire en tant que fixation des mantras – dans chacun des centres subtils de l’être. De la même manière, les siddha, caractères symboliques du Vajrayâna, sont des représentations de Bouddha ou d’autres figures sacrées, et entrent à ce titre dans le mandala.

     

    Il faut encore dire un mot des illettrés que sont de nombreux maîtres spirituels (ainsi Mohammed lui-même ; du patriarche zen Houei-nêeng ;  plus près de nous, du grand mystique Ramâkrishna) : ce caractère est évidemment tout le contraire de l’ignorance ; il symbolise la perception intuitive immédiate des réalités divines, la libération des servitudes du littéralisme et de la forme (AVAS, BEUA, CORT, LIOT, VACG).

     

    Si l’écriture chinoise est essentiellement symbolique, c’est qu’elle n’utilise aucun signe auquel on pourrait ne prêter que la simple valeur d’un signe. Les Chinois désirent que dans tous les éléments du langage : sonores et graphiques, rythmes et sentences, éclate l’efficience propre aux symboles. Par ce moyen, l’expression figure la pensée, et cette figuration concrète impose le sentiment qu’exprimer n’est pas évoquer, mais réaliser.

     

    Ainsi on peur dire qu’écrire, comme parler, en chinois, c’est plus se préoccuper d’efficacité  qu’obéir à des besoins d’ordre strictement intellectuel.

     

    Le mérite de cette écriture figurative qui permet toutes les expressions de pensée, même les plus scientifiques, est dans le fait qu’elle permet de donner aux mots leur fonction de force agissante.

     

    La puissance de l’écriture en Chine est d’une telle importance, que la calligraphie à surpassé la peinture. Voici ce que Wang-Hsichih (321-379), prince de la calligraphie de Chine, a dit sur l’art de l’écriture :

     

    Chaque trait horizontal est une masse de nuages en formations guerrières, chaque crochet un arc bandé d’une force rare ; chaque point un rocher tombant d’un sommet élevé ; chaque bec, un crochet de cuivre ; chaque prolongement de ligne, un sarment vénérable et chaque trait libre et délié un coureur prêt à bondir.

     

    Les égyptiens ont connus plusieurs types d’écriture. Les hiéroglyphes, sculptures sacrées constituaient une écriture monumentale. Ils étaient d’abord des idéogrammes (images d’idées), mais ils jouèrent aussi le rôle de lettres. Le système de l’écriture repose sur la combinaison dans les mots de ces signes figuratifs et de ces signes phonétiques ; En d’autres termes, les hiéroglyphes sont des dessins d’objets divers empruntés aux trois règnes de la nature, aux métiers, aux arts, etc., et qui expriment les uns des idées, les autres des sons. On divise les signes idéographiques en figuratifs et en symboliques (PIED, 262 ; voir également POSD, 129-134). Les premiers parlent d’eux-mêmes : le dessin d’un lion couché désigne un lion ; les seconds expriment des idées abstraites qu’il n’était pas possible d’indiquer que par des images conventionnelles ou allégoriques. Ainsi deux bras tenant l’un un bouclier, l’autre une pique, désigne la guerre, le combat (ibidem). La pensée égyptienne se développait ainsi sur la base d’une substructure de symboles, qui revêtirent plus que la valeur d’un signe conventionnel, mais se chargèrent d’une force magique et d’une puissance évocatrice. L’écriture hiératique fut une simplification et une abréviation de la précédente ; elle fut employée dans les papyrus et les actes de la vie civile : elle se lit de droite à gauche sur des lignes horizontales. Seuls les textes sacrés continuaient d’être écrits en hiéroglyphes linéaires, sur des verticales comme sur des colonnes. L’écriture démotique est dérivée de la seconde, mais elle est extrêmement difficile à déchiffrer. Elle à servi surtout aux actes civils, mais aussi à des textes magiques (ibidem 181). Enfin il existe une écriture secrète, de caractère essentiellement phonétique, pratiquant l’homophonie et le calembour, qui n’est accessible qu’à des initiés ou aux heureux chercheurs qui ont réussi des rapprochements avec les autres écritures et violé le secret des symboles.

     

    L’ensemble des documents que l’on possède sur le monde celtique de l’Antiquité prouve que les Celtes connaissaient et utilisaient l’écriture. Mais il ne lui accordait pas la valeur absolue d’archive et de moyen d’enseignement que nos sociétés modernes lui attribuent aujourd’hui. Ce qui est écrit est en effet fixé définitivement, sans aucune modification possible, alors que le savoir doit se transmettre et se renouveler à chaque génération. L’écriture était du ressort du dieu aux liens, Ogmios, et elle avait pleine valeur magique. Elle constituait même une très grave sanction, car la malédiction écrite avait des conséquences infiniment plus durables que la simple incantation parlée ou chantée. La complication et la difficulté de l’écriture irlandaise primitive, les ogam, étaient du reste telles qu’elles prohibaient tout texte de quelque longueur. Tous ceux qu’on possède sont de très brèves inscriptions funéraires comportant à peu près uniquement le nom du défunt.

     

    Cependant, malgré tous les efforts accomplis pour l’ériger en image de Dieu, en traduction du Cosmos, voire pour la diviniser, l’écriture apparaît comme un substitut dégradé de la parole. L’histoire de l’écriture ne remonte pas au-delà de 6000 ans. Les grands maîtres Socrate, bouddha, Jésus-Christ n’ont pas laissé d’écrit. Elle symbolise une perte de présence : l’écriture arrive, quand la parole se retire. C’est un effort pour encapsuler l’esprit et l’inspiration : elle reste comme un symbole de la parole absente. Le fondateur de la linguistique moderne, de Saussure, a bien distingué : langage et écriture sont deux systèmes de signes distincts : l’unique raison d’être du second est de représenter le premier. Elle matérialise la révélation, elle coupe le lien humain et le remplace par un univers de signes. Pour réactiver la révélation, il faut une présence parlante. On n’écrit pas dans les âmes avec une plume, disait Joseph de Maistre. Jean Lacroix résume bien cette valeur symbolique de l’écriture par opposition au langage : un effort second est dangereux pour se réapproprier symboliquement la présence.

     

     

    Exercice pratique

     

    L’exercice consiste à faire une retranscription d’au moins une page sur le regard que vous avez sur vous-même, votre mode de penser et votre mode de fonctionnement intérieur et extérieur. Ici les fautes d’orthographes, de français et de grammaire, n’ont aucune importance, puisque seul demeure l’expérience de l’élève et de son cheminement personnel. Ce n’est pas un exercice intellectuel, mais un exercice pour faire connaissance avec son « soi ». Soyez vrai, droit et sincère avec vous-même, avec votre cœur, avec vos pensées, et dans vos écris. N’essayez pas de mentir, de minimiser, ou d’augmenter, juste d’être vous-même, juste de vous accepter tel que vous êtes, pour vous donner la possibilité de vous découvrir en profondeur. Une retranscription simple et honnête, de « qui vous êtes » et « ou vous en êtes » maintenant. Ce travail vous aide à faire « connaissance » avec vous, à chaque fois de manière renouvelée et en toute objectivité. Grâce à cette réalité véridique, vous pouvez aborder « là ou vous en êtes » en toute sérénité et avancer avec un « plan de restructuration » en fonction des découvertes que vous observez, et de l’élévation que vous constatez. Au fur et à mesure des exercices, votre Conscience Individuelle grandit, s’affine et change, c’est cela la transmutation, l’ascension vers la source de la Conscience Universelle…... !

     

    Voici les questions:

     

    Cet exercice est un travail philosophique pour ouvrir votre réflexion, sur votre relation avec la symbolique de « l’écriture »,  et observer toutes les particularités que celle-ci véhicule. C’est un entrainement pour vous « observer » vous-même.  Pour « observer » vos réactions personnelles, qu’elles soient avec les autres ou avec  le Cosmos. Votre environnement intérieur et extérieur, sont mis à contribution pour vous révéler « qui vous êtes » exactement, mais également « qui sont les autres ».  C’est une manière particulière de se défaire des contraintes, en prenant conscience des corrélations qui existent dans tous les niveaux de conscience. Mais c’est également une manière divine de se lier avec ceux qui nous ressemblent et le Cosmos. 

     

    1/ Quels rapports entretenez-vous avec la symbolique de l’écriture ? A quoi vous fait-elle penser ? Avez-vous déjà repéré votre comportement face à la symbolique de chaque lettre de l’alphabet ? Connaissez-vous d’autres alphabets ainsi que leurs représentations symboliques ?

     

    2/ L’écriture est-elle pour vous un moyen de fixer le Verbe, de poser à plat des choses beaucoup plus subtiles ? Argumentez votre réponse.

     

    3/ L’écriture est-elle pour vous un moyen de faire passer des informations précises, de communiquer largement et en toute conscience, avec les autres êtres et avec tout l’univers ? Défendez votre position en une vingtaine de ligne.

     

    4/ Pensez-vous qu’actuellement, la parole est sublimée dans des écrits grâce aux différents médias, comme le téléphone portable avec des envois SMS, ou internet et les différentes formes de plateformes qui relient les êtres entre eux ? Expliquez votre point de vue.

     

    5/Pourquoi y’a-t-il aujourd’hui tant de personnes qui écrivent, et qui dialogue entre eux grâce à l’écriture ? Expliquez votre raisonnement ? Pensez-vous qu’il existe actuellement une volonté de faire « taire » les êtres, et que c’est très justement cette volonté qui les fait écrire davantage ?

     

    De nos jours, L’écriture dévoile un mode de communication très important grâce à internet et tous les supports visuels qui sont offerts royalement. C’est un fabuleux mode d’expression,  qui offre une richesse bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Grâce à elle, la Divinité trouve un moyen de fixer sur un support, des paroles échangées dans un passé dépassé depuis très longtemps. On prête les premiers alphabets au monde Divin et leur graphisme cache des trésors inestimables. Aujourd’hui, chacun peut trouver rapidement ce qu’il cherche, faire passer des messages et profiter du savoir ancestral des autres, en s’enrichissant de toute la gnose, qui se retrouve subitement dévoilée, après des siècles et des siècles de mystères. Cette connaissance arrive enfin, au grand dam de certaines personnes, qui auraient certainement préféré qu’elle reste encore cachée indéfiniment. Mais voilà, c’est le moment pour les êtres qui travaillent depuis des générations à devenir meilleur, de gouter aux fruits de la libération…….. !!!

     

     

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    Que la philosophie dégagée par les symboliques éclaire votre conscience d’une nouvelle lumière.

    Recevez cher étudiant de la Conscience Universelle, toute mon Amitié Bienveillante et salutaire.

    Je vous aime infiniment, je vous aime infiniment, je vous aime infiniment

    Véronique-Arlette

    Namasté  

     

     

    Extrait des Packs étudiants « Être un cœur créateur »©Véronique-Arlette 2012

    Livre protégé par un Copyright intégrant le texte et les images

     

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