• Symbolique Janvier 2015

     

    Pack étudiant spirituel

    Être un cœur créateur

    Janvier 2015

     

    Symbolique Janvier 2015

      

     

    Symbolique du douze

    Module philosophique « éveilleur »

      

    Douze est le nombre des divisions spatiotemporelles. Il est le produit des quatre points cardinaux par les trois plans du monde. Il divise le ciel considéré comme une coupole, en douze secteurs, les douze signes du zodiaque, qui sont mentionnés dès la plus haute antiquité. Les douze mois de l’année sont déterminés en Chine par les stations de l’empereur aux douze portes du Ming-t’ang. Douze divise l’année en douze mois, chez les Assyriens, les Hébreux, etc. et les périodes principales du temps en groupes de douze années, chez les Chinois et les peuples d’Asie centrale. La combinaison des deux chiffres 12 X 5 donne naissance aux cycles de 60 ans, où se résolvent les cycles solaire et lunaire. Le douze symbolise l’univers dans son déroulement cyclique spatio-temporel.

     

    Il symbolise aussi l’univers dans sa complexité interne. Le duodénaire qui caractérise l’année et le zodiaque représente aussi la multiplication des quatre éléments terre, eau, air, feu, par les trois principes alchimiques (soufre, sel, mercure) ; ou encore les trois états de chaque élément, à leurs phases successives d’évolution, de culmination et d’involution ; ou bien encore, selon Allendy (ALLN, 328) les quatre éléments considérés chacun dans ses diverses manifestations cosmiques et selon un triple point de vue, lequel peut-être, par exemple, les trois gunas des Indiens : Activité, Inertie, Harmonie.

     

    Ce nombre est d’une très grande richesse dans la symbolique chrétienne. La combinaison du quatre du monde spatial et du trois du temps sacré mesurant la création-récréation donne le chiffre douze, qui est celui du monde achevé : C’est celui de la Jérusalem céleste (12 portes, 12 apôtres, 12 assises, etc.) ; c’est celui du cycle liturgique de l’année de douze mois et de son expression cosmique qu’est le zodiaque. Dans un sens plus mystique, le trois est rapporté à la trinité, le quatre à la création, mais le symbolisme du douze reste le même : un accomplissement du créé terrestre par assomption dans l’incréé divin…..(CHAS, 243).

     

    L’importance de ce nombre est aisément compréhensible. Pour les écrivains bibliques c’est le nombre de l’élection, celui du peuple de Dieu, de l’église : Israël (Jacob) avait douze fils, ancêtre éponymes des douze tribus du peuple hébreu (Genèse, 35,23ss). L’arbre de vie portait 12 fruits ; les prêtres, 12 joyaux. Lorsque Jésus choisit douze disciples, il proclame ouvertement sa prétention d’élire, au nom de Dieu, un peuple nouveau (Matthieu 10, 1 s et parallèles).La Jérusalem céleste de l’Apocalypse (21,12) a douze portes marquées du nom des tribus d’Israël et son rempart a douze assises au nom des douze apôtres. La femme de l’apocalypse (12,2) porte une couronne de douze étoiles sur la tête. Quand aux fidèles de la fin des temps, ils sont 144000, 12000 de chacune des douze tribus d’Israël (Apocalypse, 7, 4-8 ; 14, 1).

     

    De même la cité future en or fin, si elle repose sur 12 fondements (Apocalypse 21, 14),  chacun au nom d’un apôtre, dessine un cube de 12000 stades de côté, le rempart en jaspe ayant 144 coudées. Ce nombre symbolique de 12000 multiplie par 1000 (symbole de multitude) le chiffre même d’Israël (12), qui est celui de l’ancien et du nouveau peuple d’élu. Quand au nombre des fidèles, 144000, le carré de douze multiplié par 1000, il symbolise la multitude des fidèles du Christ. Paul  Claudel a magnifié ce chiffre : cent quarante-quatre, c’est douze fois douze : douze qui est trois multiplié par quatre, le carré multiplié par le triangle. C’est la racine de la sphère, c’est le chiffre de la perfection. Douze fois douze c’est la perfection multipliée par elle-même, la perfection au cube, la plénitude qui exclut tout autre chose qu’elle-même, le paradis géométrique….

     

    Le chiffre 12 représente l’Eglise, l’Eglise triomphante, au terme des deux phases militante et souffrante.

     

    Pour les Dogons et Bambaras du Mali, les principes contraires 4 et 3 (femelle et mâle), qui sont à la base de toute chose, peuvent s’associer de deux façons, l’une statique, l’autre dynamique, desquelles dépendent les valeurs du nombre 7 et du nombre 12. Si 7, addition de 4 et 3, est le principe de l’homme et de l’univers, 12, qui provient de leur multiplication est le symbole du devenir humain et du développement perpétuel de l’univers (DIEB).

     

    La vibration sonore qui préside à la genèse, selon la pensée africaine, en formant l’œuf cosmique avant la séparation de la terre et du ciel et la naissance des Grands Démiurges organisateurs de la création, commence par visiter – c’est-à-dire définir – les quatre points cardinaux : sur chacun, elle exécute trois girations en spirale ; c’est ainsi que le complexe espace-temps se définit à l’origine, par ce mariage du trois et du quatre, qui donne le douze, nombre d’action, et non principe statique comme est le sept. Ainsi, précise G. Dieterlen, se forme l’œuf cosmique, brasé par le tournoiement de la vibration sonore.

     

    Le nombre douze ne possède pas dans le monde celtique dont les nombres clés sont trois, neuf et vingt-sept, de signification s’éloignant du symbolisme général. La Table Ronde du Roi Arthur comprend elle aussi douze chevaliers.

     

    Douze est en définitive, toujours le nombre d’un accomplissement, d’un cycle achevé. Ainsi dans le Tarot, la lame du Pendu (XII) marque-t-elle la fin d’un cycle involutif, suivi par celle de la mort (XIII) qu’il faut prendre dans le sens de renaissance.

     

    L’arcane XII du Pendu dans le Tarot

     

    Ayant son origine et sa dérivée dans l’Hermite (lame IX) et le Diable (lame XV), qui équivaut aux deux femmes de l’Amoureux (lame VI) sur le plan spirituel, le douzième arcane majeur du Tarot, dont le complémentaire est la Roue de Fortune, nous présente un Pendu, dont le visage ressemble fort à celui du Bateleur.

     

    Un jeune homme est suspendu par un pied à un gibet vert sombre, soutenu par deux arbres jaunes, portant chacun six cicatrices rouges, qui correspondent à des branches coupées, arbres plantés sur deux monticules verts, sur lesquels pousse en outre une plante à quatre feuilles. Les cheveux et les chaussons du Pendu sont bleus, ainsi que le haut de sa veste en demi-manches rouges, à basques jaunes, marquées les uns et les autres d’un croissant horizontal, boutonnée par neuf boutons (six au-dessus de la ceinture, trois au-dessous), boutons blancs, comme le col, la ceinture et la partie du vêtement sur laquelle ils sont cousus.

     

    Le Pendu a les mains dans le dos au niveau de la taille et sa jambe droite est repliée derrière l’autre à la hauteur du genou. Le Pendu – ou le Sacrifice ou la Victime- représente : l’expiation subie ou voulue, le renoncement (M. Poinsot) ; le paiement des dettes, la punition, la haine de la foule et la traîtrise (Fr. Rolt-Wheeler) ; l’esclavage psychique et l’éveil libérateur, les chaînes de toutes sortes, les pensées coupables, les remords, le désir de se libérer d’un jong (TH. Terestchenko) ; le désintéressement, l’oubli de soi-même, l’apostolat, la philanthropie, les bonnes résolutions inexécutées, les promesses non tenues, l’amour non partagé (O. Wirth). Dans un tarot français du commencement du XVIIIe siècle, cette lame ne s’appelle pas le Pendu, mais la Prudence, qui est un conseil à donner devant l’ensemble des significations de cet arcane. La douzième maison horoscopique lui correspond en astrologie.

     

    Au premier regard, cette lame est celle de la défaite et de l’impuissance totale. Pourtant, les bras et les jambes du Pendu dessinent une sorte de croix sur un triangle, signe alchimique de l’accomplissement du Grand Œuvre. C’est assez dire qu’il faut, encore une fois, allez au-delà des apparences. Ce Pendu n’est-il pas victime, d’abord d’un asservissement magique ? La corde dont les extrémités peuvent faire penser à de petites ailes, ne passe pas réellement autour de son pied et il est permis de se demander comment elle tient réellement. C’est que le Pendu symbolise ici tout homme qui, absorbé par une passion, soumis corps et âme à la tyrannie d’une idée ou d’un sentiment, n’a pas conscience de son esclavage.

     

    Tout être humain dominé par une habitude mentale relève de a lame du Pendu, dit Van Rijnberk, qui ajoute : de même, tout homme dominé par un préjugé moral, contre ou sur quoi que ce soit, appartient à la catégorie des gens non-libres, liés tête en bas au plateau de leurs préjugés (RIJT, 242).

     

    Mais le symbole du Pendu débouche aussi sur un autre plan. Son inactivité apparente, sa position, indique une soumission absolue qui promet et assure un plus grand pouvoir occulte ou spirituel : la régénérescence chthonienne. Le pendu à renoncé à l’exaltation de ses énergies propres, il s’efface pour mieux recevoir les influences cosmiques : les douze marques rouges des branches coupées évoquent les signes du zodiaque et surtout, sa tête, entre les deux monticules, paraît s’enfoncer dans le sol, qu’il touche de ses cheveux bleus, couleur des puissances occultes. Nous songeons ici à Antée, le Géant qui reprenait des forces chaque fois qu’il touchait terre ; à la position des yogis, dressés sur leur tête et les avant-bras appuyés au sol, pour obtenir une plus grande concentration intellectuelle par une régénération et une circulation de forces de bas en haut entre le ciel et la terre. Le Pendu marque bien la fin d’un cycle, l’homme se renversant pour enfouir sa tête dans la terre, on pourrait dire pour restituer son être pensant à la terre dont il fut façonné. Le Pendu est « l’arcane de la restitution finale ». Mais cette restitution est la condition de la régénérescence.

     

    Symbole de purification par inversion de l’ordre terrestre, le Pendu est alors le Mystique par excellence et c’est en ce sens que Wirth voit dans ce douzième arcane majeur celui qui ouvre la série de l’initiation passive, par opposition aux douze premiers qui sont ceux de l’initiation active, fondée sur la culture et le déploiement des énergies que l’individu puise en lui-même (WIRT, 182).

     


     

    Exercice pratique

     

    Cet exercice est un travail philosophique pour ouvrir votre réflexion sur votre relation au chiffre 12. C’est un entrainement pour vous « observer » vous-même.  Pour « observer » votre environnement intérieur et extérieur, pour vous défaire des contraintes et prendre conscience de certaines corrélations qui existe entre vous, les autres et le spirituel. Tout est lié.

     

    L’exercice consiste à faire une retranscription d’au moins une page sur le regard que vous avez sur vous-même, sur votre mode de penser et votre mode de fonctionnement personnel. Ici les fautes d’orthographes, de français et de grammaire, n’ont aucune importance, puisque seul demeure l’expérience de l’élève et de son cheminement personnel. Ce n’est pas un exercice intellectuel, mais un exercice pour faire connaissance avec son « soi ». Soyez vrai, droit et sincère avec vous-même, avec votre cœur, avec vos pensées, et dans vos écris. N’essayez pas de mentir, de minimiser, ou d’augmenter, juste d’être vous-même, juste de vous accepter tel que vous êtes, pour vous donner la possibilité de vous découvrir en profondeur. Une retranscription simple et véridique, de « qui vous êtes » et « ou vous en êtes » aujourd’hui. Ce travail vous aide à faire « connaissance » avec vous, avec les autres, et avec le monde qui vous entoure. Grâce à cette réalisation, vous pourrez aborder « là ou vous en êtes » en toute sérénité et avancer avec un « plan de restructuration » en fonction des découvertes que vous observerez.

     

    Voici les questions:

     

     

    1/ Que représente pour vous la symbolique du Douze et de l’Arcane du Pendu ? Comment voyez-vous votre relation avec les autres et le monde extérieur ? Êtes-vous quelqu’un qui est à l’écoute, dans l’ouverture d’esprit, la réjouissance et le bonheur des autres ou plutôt quelqu’un qui souhaite au contraire être entendu, vu et reconnu dans ce que vous êtes profondément?

     

    2/ Êtes-vous quelqu’un qui s’adapte aux êtres suivant leurs propres demandes, suivant les circonstances de la vie ? Savez-vous faire la part des choses dans l’instant présent ? Ou êtes-vous plutôt décidé à imposer vos points de vue?  Êtes vous souple d’esprit ou plutôt rigide ? Peut-être êtes-vous tantôt l’un, tantôt l’autre, et parfois victime ou riche de cette instabilité ? Trouvez-vous la vie en générale plutôt pénible ou le contraire ? Trouvez-vous votre relation aux autres « difficile », parfois « contrariante », voir « douloureuse » ? Ou plutôt tout le contraire « facile » « riche » et « abondante » ? Ou encore, faites continuellement de hauts et de bas ?

     

    2/ Quelles conséquences ont  sur vous les avis des autres ? Modifiez-vous votre manière de communiquer et d’être, en fonction des commentaires, appréciations et dépréciations que vous renvoie le monde extérieur ? Êtes-vous capables de vous modifier, de changer, et de faire un réel travail sur vous-même pour faciliter votre communication relationnelle? Savez-vous évaluer les difficultés relatives à chacune des parties en cas de conflits ? Savez-vous reconnaître vos tords si c’est le cas ? Savez-vous être ferme et déterminé si vous avez raison ? Savez-vous vous effacer pour éviter un conflit ? Savez-vous provoquer un conflit pour régler une problématique ? Savez-vous prendre du plaisir dans toutes les formes d’échanges quelles qu’elles soient ? Savez-vous mettre un brin d’humour et de futilité sur des ambiguïtés trop conflictuelles? Pardonnez-vous facilement les paroles blessantes ?

     

    3/ Êtes-vous plutôt du genre à vouloir changer le monde ou plutôt du genre à vouloir vous changer vous-même ? Êtes-vous quelqu’un qui souhaite réellement trouver des compromis avec les autres pour faciliter la relation ? Aidez-vous les autres à comprendre et résoudre leurs difficultés ? Savez-vous « voir » les qualités des êtres ? Savez-vous « voir » leurs besoins, répondre à leurs attentes et les conduire sur le chemin de la réalisation de toutes leurs espérances ?

     

    4/ Quelle analyse ressort de cette symbolique du douze et de l’arcane majeur du Pendu ? Quelles révélations et quels secrets cette connaissance a-t-elle ouverte en vous ? Connaissiez-vous toutes les valeurs et les convictions attachés à cette symbolique ? En toute honnêteté, avez-vous réussi à identifiés vos difficultés grâce à cet exercice ? Quelles motivations cela à t-il soulevé en vous ?

     

    5/ Pensez-vous que votre démarche de suivre un enseignement spirituel soit le résultat d’une longue démarche antérieure ? Qu’est-ce qui vous a conduit jusqu’ici ? Quel est votre but spirituel maintenant ? Qu’êtes-vous prêt à sacrifier pour arriver à vos fins ? Développez l’argumentation générale de cette  cinquième partie.

     

    Conclusion :

     

    Le douze est un chiffre de contraintes extrêmes qui tourne comme une horloge afin de permettre un franchissement de toutes les étapes nécessaire à une parfaite prise de conscience. Bien sûr il faut « savoir » comprendre toute l’utilité de ses obligations forcées. Il y a toute la force de chaque planète, toute l’action du temps, tout le rayonnement du yin et du yang dans leurs intégralités, toutes  les différences relatives au monde de la dualité, qui doivent être comprise, surmontées et dépassées. C’est la parfaite nécessité absolue d’une bonne perception  de chaque détail qui ouvre à chaque fois un peu plus « la conscience ». Ce sont toutes ses prises de conscience successives, qui affinent la capacité à percevoir toutes les particularités existentielles rencontrées par les individus, du plus bas niveau de conscience vers le plus haut. C’est toute la force de l’observation, la puissance de cette fermentation, qui permet à la spatialité de se réaliser dans toute son envergure. L’être tourne autour du sujet de son observation pour le comprendre et mieux l’appréhender. Il creuse en lui un sillon dans les profondeurs de son être,  en même temps qu’il grandit spirituellement. Plus il se penche en lui humblement, plus il devient grand spirituellement. C’est toute la transmutation qui se réalise en lui et modifie son jugement du monde extérieur.  Ici il y a également une capacité à se propulser continuellement dans un monde de croissance, d’évolution, vers une existence plus vaste. La dynamique utilisée est imposée à bon escient. C’est elle qui tourne la roue des pensées et des sentiments d’Amour tout au long du parcours de vie.   Être bienveillant et pure en esprit, demeurer enthousiaste malgré toutes ses contraintes difficiles et remercier avec un cœur chargé d’Amour pour toute la créativité qui ressort de cette fantastique « mise à l’épreuve ».

     

     

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    Que la philosophie dégagée par les symboliques éclaire votre conscience d’une nouvelle lumière.

    Recevez cher étudiant de la Conscience Universelle, toute mon Amitié Bienveillante et salutaire.

    Je vous aime infiniment, je vous aime infiniment, je vous aime infiniment

    Véronique-Arlette

    Namasté  

     

     

    Extrait des Packs étudiants « Être un cœur créateur »©Véronique-Arlette 2012

    Livre protégé par un Copyright intégrant le texte et les images

     

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