• Texte sacré Mai 2015

    Pack étudiant spirituel

    Être un cœur créateur 

    Mai 2015

    (Pleine lune du 2 juin 2015)

      

    Module proposition d’étude de texte sacré 12

    Bouddhisme

     

     

    Entrer dans le courant (partie 2)

    Les deux forces gravitationnelles.

    Dans l'étape de la méditation, opèrent les deux forces gravitationnelles ; celle du conditionné et celle de l'inconditionné. Et ceci explique deux choses parmi d'autres :

    D'abord, cela explique la facilité avec laquelle nous tombons de l'étape deux à l'étape un. Ceci explique pourquoi nous tombons si facilement quelquefois de ce qui semble être les hauteurs de la méditation. Je pense que les gens qui pratiquent la méditation ont en effet cette expérience à un moment ou à un autre : vous êtes en pleine belle méditation ; lors de la soirée de la sangha, à la maison, en retraite, et vous pensez même que vous arrivez enfin à quelque chose après tous ces efforts. Vous y êtes enfin, parmi toutes ces belles expériences qui flottent autour de vous tels moult nuages roses et bleus, et vous vous dites que c'est merveilleux, que cela va rester avec moi toute ma vie et pour toujours … Et puis que se passe-t-il ? Dans l'intervalle de quelques minutes, pas des heures ni des jours ni des semaines, mais bel et bien quelques minutes, nous sommes submergés par ce qu'on pourrait appeler des états d'esprit hautement négatifs. Je vous laisse compléter selon votre propre expérience ! Des états d'esprit hautement négatifs ; non seulement ça, mais on se retrouve en accord avec ces derniers ! Et nous oscillons donc entre les hauteurs et les profondeurs. Et quelquefois on se dit : « la méditation en vaut-elle vraiment la chandelle ? » Après tous ces efforts pour étendre ses ailes si difficilement, et nous élevant pour un moment, d'un seul coup d'un seul nos ailes nous lâchent, et boum !, on se retrouve de retour sur terre, avec quelques plumes de moins … C'est ça qui se produit, et on se demande même si un progrès spirituel est même possible, et si on n'est pas condamné à jouer au yo-yo spirituel à jamais …

    Et bien, tous ces soucis sont dus à l'attraction gravitationnelle du conditionné, et l'on ne s'y extirpe que dans la troisième étape, celle de la sagesse. Jusqu'à cette troisième étape, on est sujet à retomber des hauteurs, peu importe combien de temps nous avons passé à méditer. On peut rester tout en haut pendant des heures, voire des semaines entières, ça ne fait aucune différence : on retombe avec pertes et fracas tout aussi facilement.

    En Inde, il se raconte des tas d'histoires de la sorte, habituellement à propos des Rishis. On raconte que le Rishi Machin-Chose, il y a des milliers d'années, est allé dans l'Himalaya et a médité pendant des milliers d'années dans des grottes, dans des forêts profondes, dans des ermitages, sur des sommets enneigés, indifférent à tout. Il y a toutes sortes d'histoires concernant la façon dont la barbe de tel Rishi a poussé sur des kilomètres et des kilomètres, ou encore de tel autre Rishi qui s'est retrouvé enfoui sous une fourmilière géante, mais qui a continué à méditer des milliers d'années, planant avec félicité dans des états de concentration et de méditation. Mais bien évidemment, il lui a bien fallu s'extraire de là et sortir de méditation. Et que s'est-il passé ? C'est le même topo à chaque fois … Chaque fois qu'un Rishi descend de sa montagne, émerge de sa forêt, etc., que se passe-t-il ? Il rencontre une nymphe. Il rencontre une jeune fille céleste. Et en l'espace de quelques minutes, malgré des milliers d'années de méditation, il succombe à la tentation et se retrouve au point de départ ! Et il y a beaucoup d'histoires comme celle-là.

    Alors que veulent dire ces histoires ? Elles signifient une chose : que la méditation n'est pas suffisante, quant à la vie spirituelle. Certes, ce n'est pas assez, mais bien entendu c'est indispensable. C'est la base du développement de la sagesse, de même que la moralité est la base du développement de la méditation elle-même. J'avais comparé la moralité à la rampe de lancement d'une fusée. Continuons donc cette comparaison : la méditation est le premier étage de la fusée, duquel est tiré le second étage après que le premier a atteint une certaine hauteur. Et ce second étage est la sagesse, bien sûr. Ainsi la méditation est-elle indispensable car c'est seulement de cette dernière que vient la sagesse. Une fois que l'on a tiré le second étage de la fusée, l'on est à l’abri de l'attraction gravitationnelle. Et cela m'amène à la seconde chose qui s'explique par le fait qu'à l'étape de la méditation les deux forces gravitationnelles opèrent :

    Ensuite, en méditation, on ressent parfois une sorte d'attraction ; on sent que l'on va tomber dans des profondeurs insondables, ou que l'on va être emporté par un flux puissant à l'intérieur et à l'extérieur de nous. Et alors, dans ce genre de cas, on sent l'attraction gravitationnelle de l'inconditionné. C'est cela qui nous tire, qui nous attire, même si l'on n'est pas toujours conscient de ce que c'est ni d'où cela vient. Mais qu'arrive-t-il habituellement ? Quant on sent cette attraction, on la résiste. Et pourquoi résiste-t-on ? Car on a peur. « Oh oui », dit-on, on veut l'illumination, on veut le nirvana, mais lorsqu'il s'agit vraiment d'y arriver, on ne veut pas se laisser dériver, on ne veut pas se perdre soi-même.

    Nous y voilà ! Dès que l'illumination ou le nirvana nous approche, on recule … On ne veut pas se perdre. Mais en fait c'est ce que l'on devrait faire : se perdre, apprendre à lâcher prise, s'abandonner. S'abandonner à l'inconditionné.

     

    La Sagesse et les six maillons.

    Tertio, la troisième grande étape : la Sagesse. La Sagesse correspond aux six maillons positifs :

    1.    La connaissance et la vision des choses telles qu'elles sont arrivent en dépendance de la concentration. 

    2.    Le retrait du conditionné arrive en dépendance de la connaissance et de la vision des choses telles qu'elles sont. 

    3.    Le dégoût du conditionné arrive en dépendance du retrait du conditionné. 

    4.    La disparition de passion arrive en dépendance du dégoût du conditionné. 

    5.    La liberté arrive en dépendance de la disparition de passion. 

    6.    La connaissance de la destruction des asravas (des poisons mentaux) arrivent en dépendance de la liberté. 

    Le point d'équilibre E est le point auquel la méditation finit et la sagesse commence. Non pas que lorsque l'on développe la Sagesse on s'arrête de méditer. Au delà de ce point, nous ne sommes plus attiré par le conditionné. Ce point de non-retour est qualifié d'entrée du courant. Ces termes provoquent une nouvelle comparaison. « Courant » représente la force d'attraction irrésistible de l'inconditionné, une fois que l'on s'en est approché assez près. Supposons qu'il y ait un fleuve, et la terre à côté du fleuve est le conditionné. Et nous nous tenons à un certain point sur cette terre qui borde le fleuve. Alors la distance qui nous sépare du fleuve correspond à l'étape de la moralité. Et la distance du bord du fleuve jusqu'au milieu du courant correspond à l'étape deux, la méditation. Et une fois que l'on sent la force du courant qui coule vers l'océan, lorsqu'on est au milieu du courant, il suffit de s'y abandonner. Et ce point où l'on s'abandonne à la force du courant est le point de non-retour. Et la distance de ce point jusqu'à l'océan est la troisième étape : celle de la sagesse.

    Incidemment, je me rappelle d'une parabole de Sri Ramakrishna, grand saint et professeur indien contemporain. Il décrivait la différence entre travail et grâce. Il disait, c'est comme de ramer avec une petite barque jusqu'au centre du fleuve. Il disait que le processus de ramer avec les avirons et avec peine jusqu'à mi-fleuve représente le travail, le karma. Mais il disait qu'une fois à mi-fleuve, on peut monter les voiles et se laisser porter par le vent, en posant les avirons. Il faut juste tenir la barre. Et le vent représente la grâce, ou la force gravitationnelle de l'inconditionné.

    Nous avons donc localisé le point de non retour, et apprécié son importance. Le but ultime est l'illumination, mais cela n'est qu'un mot ; on ne peut rien y attacher. C'est trop au-delà de nous, trop distant. Donc, notre but immédiat c'est d'atteindre le point de non retour. Et une fois là, l'Illumination est garantie, dans un délai au maximum de sept vies. 

    Mais revenons à la force d'attraction du conditionné. Cette force est à l'œuvre dans tous les aspects de la vie humaine. Il est capital de la voir à l'œuvre, dans toute sa puissance et son omniprésence. On se rend alors compte qu'on ne peut jamais se reposer, se relaxer, avant d'avoir atteint le point de non retour.

    Comment atteindre l'entrée dans le courant ?

    Alors, la question est : « Comment atteindre l'entrée dans le courant ? » Il y a deux façons, une positive et une négative.

    C'est sur la base de la concentration que la connaissance et la vision des choses telles qu'elles sont apparaissent. Lorsque l'on atteint cette connaissance, ce passage vers le transcendantal, alors on entre dans le courant.

    La façon négative est de casser les trois premières entraves. Le bouddhisme parle de dix entraves qui nous lient à l'existence conditionnée. Si on casse ces dix entraves d'un coup, alors on passe du conditionné à l'inconditionné. Mais on casse ces entraves de façon progressive généralement. Voici les dix entraves :

    1.    La vue de la personnalité. 

    2.    Le doute sceptique et l'indécision. 

    3.    L'attachement aux règles morales et aux pratiques religieuses. 

    En cassant ces trois entraves, on atteint le point de non retour.

    4.    Le désir de l'existence sensuelle. 

    5.    La malveillance, la haine ou l'aversion. 

    Ces deux entraves, dit-on, sont particulièrement puissantes. C'est en affaiblissant, pas même en cassant ces deux entraves, que l'on devient un « once returner », personne ayant dépassé le point de non retour et très fortement sujet à la force d'attraction de l'inconditionné. Une telle personne n'a plus qu'une renaissance en tant qu'être humain, puis atteindra l'éveil. En cassant les entraves quatre et cinq, on ne renaît plus sur terre mais à la périphérie du champ d'attraction du conditionné. Une telle personne gagne l'illumination sans la nécessité d'une autre vie humaine.

    Ces cinq premières entraves sont connus sous le nom de cinq entraves basses, et ils nous lient au champ gravitationnel du conditionné le plus fort et le plus dense.

    6.    Le désir pour l'existence dans le monde de la forme. 

    7.    Le désir pour l'existence dans les mondes sans forme. 

    Ce sont les cercles du milieu et de l'extérieur du champ gravitationnel du conditionné.

    8.    La vanité, dans le sens où l'on se sent supérieur, inférieur ou égal aux autres. 

    A ce niveau spirituel, on ne fait plus de comparaisons du tout.

    9.    L'agitation, l'instabilité. 

    10. L'ignorance, ou manque de prise de conscience. 

    Ces cinq entraves hautes nous attachent aux cercles extérieurs du champ du conditionné. Une fois cassés, on est libre, on n'éprouve plus que l'attraction de l'inconditionné, et il n'y a plus de renaissances. Une telle personne est nommée traditionnellement « Arahant », ou valeureuse, ou sainte. Revenons aux trois premières entraves…

    Les trois entraves.

    La vue de la personnalité.

    La vue de la personnalité et là lorsque l'on accepte sa personnalité comme quelque chose de fixe, non changeant et ultime. Cela revient à refuser l'acceptation d'un changement ou d'un progrès. On refuse que le « moi » puisse se consumer et renaître. C'est la négation de l'évolution supérieure.

    Le développement de l'individualité.

    Il y a quatre niveaux de développement de l'individualité :

    a.    Le niveau de non individualité ; il n'y a pas d'individualité, juste l'existence. 

    b.    Le niveau de l'individualité humaine. 

    c.    Le niveau de la vraie individualité. 

    d.    Le niveau de l'individualité transcendantale = l'Illumination. 

    La plupart des gens développent seulement l'individualité humaine. Ils n'ont même pas atteint la vraie individualité ; cela ne viendra qu'avec l'émergence de la prise de conscience.

    On peut dire beaucoup de ces quatre niveaux d'individualité, mais cela exigerait une conférence entière … Il convient simplement de retenir que l'idée fausse est de dire que la personnalité est fixe, finale, et qu'elle ne peut se développer.

    Le doute sceptique et l'indécision.

    Le doute sceptique et l'indécision ne s'agit pas du doute au sens intellectuel, il s'agit de la réticence ou du manque de volonté de s'engager. Cela veut dire retenir les choses même quand il n'y a aucune raison de le faire, ou même quand on ne voit pas de bonne raison de le faire. Beaucoup de gens s'intéressent au bouddhisme, viennent aux cours, aux conférences, mais ne s'investissent pas, ne se jettent pas à l'eau. Au mieux, ils mettent un orteil dans l'eau pour voir si c'est froid, puis ils le retirent. Ou même s'ils s'y aventurent, ils gardent un pied fermement ancré sur le rivage pour ne pas risquer d'être emporté. Peut-être pour avoir le meilleur des deux mondes … Par peur, le plus souvent aussi. Ils sont d'accord avec tout ce que l'on dit, mais ne vont pas réellement l'accepter ou le mettre en pratique. C'est parce qu'ils sont fermement attachés au deuxième entrave, celle du doute sceptique ou de l'indécision.

    L'attachement aux règles morales et aux pratiques religieuses.

    C'est l'attachement aux règles morales et aux pratiques religieuses qui constituent l'entrave, les règles morales en elles-mêmes n'ont rien à y voir, quelles qu'elles soient. C'est l'attachement à ces règles qui pose problème. Cela signifie les traiter comme une fin en soi et non comme un moyen. Et il faut faire attention à cette entrave-là, même dans le cadre de notre pratique. Il faudrait se demander si l'on ne continue pas de faire quelque chose non pas parce que c'est toujours utile au groupe ou à nous-mêmes dans notre vie spirituelle, mais simplement parce que c'est quelque chose que l'on a toujours fait.

    Arrêtons-nous là avec les entraves, même si ce fut bref. En cassant les trois entraves, on arrive au point de non retour. L'illumination semble un but lointain à atteindre, mais le point de non retour est une possibilité envisageable dans le cadre de notre vie actuelle. Et une fois qu'on y est, l'amélioration sans régression est assurée. On ne peut que s'élever plus haut, après ; s'élever plus haut dans l'échelle de l'évolution et dans notre chemin spirituel. On se rapprochera de l'inconditionné, on en aura des visions, à travers tous les voiles et les obscurcissements du conditionné. On peut dire que lorsqu'on a atteint ces niveaux, ces hauteurs, alors le monde lui-même, qui fut un voile et un obscurcissement, devient de plus en plus resplendissant et glorieux.


    L’étude des textes sacrés est le véhicule de la compréhension.

     

    ¸.•°*”˜”*°• ¯`°º·¤.¸¸.¤·º°´¯ •°*”˜”*°•.¸ 

     

    Très bon travail

    Par l’étude le disciple oriente son esprit dans la bonne direction, celle de la sagesse suprême. 

    Recevez cher étudiant de la Conscience Universelle, toute mon Amitié Bienveillante et salutaire.

    Je vous aime infiniment, je vous aime infiniment, je vous aime infiniment

    Véronique-Arlette

    Namasté  

     

    Extrait des Packs étudiants « Être un cœur créateur »©Véronique-Arlette 2012

    Livre protégé par un Copyright intégrant le texte et les images

     

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  • Commentaires

    2
    Mardi 19 Mai 2015 à 08:36

    Bjrs Chrisandres D.D.A,

    Je suis heureuse de partager mes écris enseignements et textes avec vous et contente qu'ils soient appropriés à ce que vous recherchez.

    Je vous souhaite de belles études spirituelles, une "éveil" passionnant, et un cheminement plein de sagesse......et plus matériellement

    parlant, une belle fin de semaine aussi. 

    Recevez toute mon amitié bienveillante et salutaire. Amour joie et bonheur dans nos cœurs unifiés.

    Namasté.

    Véronique-Arlette

    1
    Lundi 18 Mai 2015 à 07:42

    Bonjour, Arlette

    Merci de vos enseignements et textes approprié

    Belle journée ensoleillé

    Amour et Paix

    Chrisandres

    Namastê

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