• Texte sacrés Avril 2015

     

    Pack étudiant spirituel

    Être un cœur créateur 

    Avril 2015

    (Pleine lune du 4 mai 2015)

     

    Module proposition d’étude de texte sacré 11

     

    Bouddhisme

     

    Texte sacrés Avril 2015

     

     

    Entrer dans le courant (partie 1)

     

    L'entrée dans le courant.

    Par Urgyen Sangharakshita.

    Pour la plupart des gens, un effort spirituel continu est nécessaire pour contrer l’« attraction gravitationnelle » de l’existence mondaine. Mais il y un point, sur la voie de l’éthique, de la méditation et de la sagesse, au-delà duquel le Transcendantal devient l’influence dominante : on est « entré dans le courant » qui mène à l’Éveil. 

    L'image de l'attraction gravitationnelle.

    Commençons par imaginer deux corps, un petit et un gros. Nous les appellerons pour simplifier : la terre et le soleil. Le plus petit corps est la terre, le plus gros est bien sûr le soleil. Mais je dois signaler que ce que je vais dire est grossièrement simplifié, pour ne pas dire falsifié, par rapport à ce qui est du véritable soleil et de la véritable terre.

    Donc, prenons ces deux corps, la terre et le soleil. Chacun de ces deux corps est entouré par un champ gravitationnel. C'est à dire par un espace à l'intérieur duquel il va attirer à lui tout corps plus petit. Supposons à présent, en poursuivant notre comparaison, que nous positionnons ces deux corps afin que leurs champs gravitationnels se chevauchent jusqu'à un certain point.

    1.    Il y a l'espace à l'intérieur duquel n'opère que le champ gravitationnel du plus petit corps, la terre. 

    2.    Il y a l'espace à l'intérieur duquel n'opère que le champ gravitationnel du plus gros corps, le soleil. 

    3.    Et ici il y a un petit espace, à l'intérieur duquel les deux champs gravitationnels se chevauchent. 

    En d'autres termes, un espace où les deux forces sont à l'œuvre, un espace où, en réalité, les deux forces sont même en conflit. Alors le point d'intersection de ces deux forces dans cet espace sera le point d'équilibre, point E. Donc le point où les deux forces gravitationnelles se trouvent en équilibre et par conséquent vont s'annuler mutuellement. Néanmoins, une fois dépassé le point E, le point d'équilibre, nous sommes en sécurité. Il se peut que cela prenne un peu de temps pour s'échapper de l'attraction gravitationnelle restante de la terre, mais lentement, inévitablement, inexorablement, nous plongeons dans le soleil.

    Par conséquent, le premier point au-delà du point E est le point de non-retour. En fait il n'y a pas d'espace entre les deux. C'est le point qui suit immédiatement le point d'équilibre ; c'est le point qui, une fois atteint, nous prémunis de tout retour en arrière, vers la terre, même si la terre exerce toujours son attraction gravitationnelle.

    Appliquons à présent cette comparaison au sujet. Voyons comment cela fonctionne en termes de l'évolution supérieure, en termes de la vie spirituelle. Disons que le plus petit corps, la terre, désigne le conditionné, l'existence relative, l'existence phénoménale ou existence conditionnée par l'espace, le temps et la causalité. Et disons que le plus gros corps, le soleil, désigne l'inconditionné, l'existence absolue, l'existence au delà de l'espace, au-delà du temps, bref, qui désigne, si vous voulez, la dimension de l'éternité. Donc, au lieu d'avoir la terre et le soleil, nous avons le conditionné et l'inconditionné. Et chacun d'entre eux est entouré par son propre champ gravitationnel.

     

    Le champ gravitationnel du conditionné.

    Maintenant, le champ gravitationnel de ce que nous appelons « conditionné » est connu dans la terminologie bouddhiste comme le samsara. C'est le champ gravitationnel du conditionné. Et ce samsara est décrit dans cette œuvre d'art très connue du bouddhisme oriental, comme la roue de la vie. Si vous visualisez cette roue, vos verrez qu'elle consiste en quatre cercles concentriques :

    1.    Le premier cercle, qui est le centre, contient dans ses représentations dessinées trois figures d'animal : un coq, un serpent et un cochon. Ils représentent l'envie, l'aversion et l'ignorance, ou, pourrions-nous dire de façon plus abstraite, ils représentent les forces d'attraction, de répulsion et de ténèbres à l'intérieur desquelles ces deux forces opèrent.

    2.    Le second cercle est divisé en deux moitiés, deux segments égaux, un blanc et un noir. Ils représentent les voies montantes et descendantes à l'intérieur de l'existence conditionnée, à l'intérieur du champ gravitationnel du conditionné lui-même. En d'autres termes, ils représentent les voies qui nous mènent d'un côté vers la périphérie du champ gravitationnel du conditionné, et d'autre part, vers son centre.

    3.    Le troisième cercle concentrique est divisé en cinq, parfois six segments. Ces cinq ou six segments représentent tellement de plans de l'existence conditionnée, et dans la terminologie traditionnelle, presque mythologique, ils sont les plans des dieux, des asuras ou titans, des êtres humains, des animaux, des fantômes affamés, et des êtres en état de souffrance. Et l'état humain, notre état, se trouve au milieu. Les dieux et les titans occupent un plan supérieur, alors que les animaux, les fantômes affamés et les êtres en état de souffrance occupent des plans inférieurs. En d'autres termes, les premiers états sont près du bord du champ gravitationnel, alors que les derniers états sont près du centre, et l'homme est entre les deux.

    4.    Puis, le quatrième et dernier des cercles concentriques, formant le bord de la roue si vous voulez, est divisé en douze segments qui représentent différentes étapes dans le processus de l'esprit réactif. Ces douze segments sont considérés traditionnellement comme étant distribués sur trois vies successives. Voici donc comment est décrit le champ gravitationnel du conditionné, du samsara, dans la roue de la vie tibétaine.

    Le champ gravitationnel de l'inconditionné.

    Et le champ gravitationnel de l'inconditionné est appelé Dharmadhatu. Il n'y a pas d'équivalent anglais ou français du terme sanskrit « dharmadhatu ». « Dharma », qui a plusieurs sens, signifie ici « vérité de la réalité », dans le sens de vérité ultime, de réalité ultime. En d'autres termes, il évoque l'inconditionné à proprement parler. Et « dhatu », qui a aussi plusieurs sens, signifie ici « sphère d'opération » ; en d'autres termes, il évoque le champ gravitationnel. Dharmadhatu est donc le champ d'opération de l'inconditionné, le champ gravitationnel. Le mandala, incidemment, le cercle sacré, a la même signification générale, et spécialement, le mandala des cinq bouddhas. Vous vous rappelez ? Le bouddha blanc est au centre, le bouddha vert au nord, le bouddha jaune au sud, le bouddha rouge à l'ouest, et le bouddha bleu à l'est.

    Pas mal de textes dans pas mal de traditions parlent aussi de ce qui est appelé bouddha ksetra. « Ksetra » veut dire « champ », ainsi bouddha ksetra est le champ du bouddha, cela représente la zone à l'intérieur de laquelle, opère l'influence d'un bouddha particulier, l'influence spirituelle, le pouvoir spirituel d'un bouddha. Cette influence est souvent nommée adhisthana, surtout dans la tradition tibétaine. Un mot intraduisible que l'on peut traduire grosso modo par « grâce », si l'on entend par là simplement l'attraction gravitationnelle de l'inconditionné, de l'absolu. L'on pourrait aussi mentionner dans cette connexion la vraie terre pure, venant de la tradition japonaise. La vraie terre pure, aussi, est le symbole du dharmadhatu, un symbole du champ gravitationnel de l'inconditionné, car la terre pure, selon son propre enseignement, est cette zone à l'intérieur de laquelle opère la lumière infinie et la vie éternelle du bouddha Amitabha, cette zone où ces deux éléments sont la force dominante, l'influence dominante.

    Les champs gravitationnel du conditionné et de l'inconditionné se chevauchent, comme le font ceux de la terre et du soleil. C'est à dire que la roue de la vie d'une part et le dharmadhatu d'autre part, se chevauchent. Et cela donne, à nouveau, trois zones :

    1.    Une zone où n'opère que la force gravitationnelle du conditionné, 

    2.    Une zone où n'opère que la force gravitationnelle, ou la « grâce », si vous préférez, de l'inconditionné, 

    3.    Une zone à l'intérieur de laquelle les deux forces opèrent, où elles sont, dans un sens, en conflit. 

    Traçons à présent une ligne du conditionné à l'inconditionné, et disons que cette ligne représente la voie de la vie spirituelle, la voie de l'évolution supérieure. Cela signifie que la ligne qui représente la voie de l'évolution supérieure sera divisée en trois sections, et ces sections représentent les trois grandes étapes successives de la voie spirituelle. Dans la terminologie traditionnelle, ces trois étapes sont les étapes de la moralité, de la méditation et de la sagesse.

    C'est comme avoir fait un long voyage circulaire, on se croit très loin de chez soi, mais il suffit d'un tournant et d'un virage pour se retrouver quasiment devant sa porte. Nous avons fait ce détour, nous sommes partis dans des considérations abstraites, mais nous revoilà en terre connue. Rien qui ne soit plus familier, pour des bouddhistes, que sila, samadhi et prajna ou moralité, méditation, et sagesse.

     

    La moralité naturelle et la moralité conventionnelle.

    Primo, la moralité ; il n'existe rien de tel dans le bouddhisme, incidemment ... Ce terme est l'équivalent de ce que traditionnellement l'on appelle action attentionnée. Les bouddhistes orientaux ne parlent pas de moralité, ils parlent d'action attentionnée. Et les actions attentionnées sont des actions qui résultent de ce qu'on appelle les états d'esprit positifs. Des états d'esprit libérés des formes grossières de cupidité, d'aversion, d'ignorance, et qui par conséquent ne font pas de mal à soi-même ni aux autres, voire, au contraire, peuvent être bénéfiques. Alors la moralité, dans ce sens, est essentielle dans le bouddhisme. C'est fondamental. Mais en même temps, on considère sa valeur comme strictement limitée. La moralité, dans ce sens, prépare le chemin pour l'expérience de la seconde grande étape, celle de la méditation. Mais le bouddhisme insiste lourdement sur le fait que la moralité par elle-même, l'action attentionnée par elle-même ne peut nous mener directement à l'expérience, à la réalisation de l'inconditionné. La moralité, dans son sens bouddhiste, est similaire à la rampe de lancement d'une fusée. La fusée ne peut être lancée sans sa rampe de lancement ; mais une fois la fusée dans les airs, sa rampe de lancement reste à terre, elle ne part pas dans les étoiles. Donc la moralité, l'action attentionnée, dans le bouddhisme, n'est pas identique à la vie spirituelle. La moralité est considérée comme partie de la vie spirituelle, seulement un moyen d'accéder à une fin ; la fin immédiate étant la méditation, la fin ultime étant la sagesse voire la réalisation de l'inconditionné. Et incidemment, je dois mentionner aussi que le bouddhisme fait le distinguo entre la moralité naturelle et la moralité conventionnelle.

    La moralité naturelle.

    La première, la moralité naturelle, est celle qui possède une fondation psychologique qui consiste en des actions expressives d'états mentaux attentionnés.

    La moralité conventionnelle.

    La seconde, la moralité conventionnelle, est simplement une émanation de la coutume, de l'opinion, très souvent très locale, et n'a pas de signification morale réelle.

    Donc, par moralité, dans le sens bouddhiste de première étape de la voie spirituelle, l'on ne fait pas référence à la moralité conventionnelle mais bien à la moralité naturelle. La moralité dans cette optique, moralité en tant qu'action attentionnée, correspond au segment blanc, la moitié blanche du second cercle de la roue de la vie. Ce segment blanc mène vers le haut, mène à la périphérie du cercle, à la périphérie du champ gravitationnel du conditionné. Mais ce segment blanc lui-même est encore à l'intérieur de ce champ gravitationnel, partie et parcelle de ce champ.

     

    Les trois sens de la méditation.

    Secundo, la méditation : ce mot est utilisé de multiples façons. Presque mal utilisé, du reste ... En ce qui nous concerne, il a trois sens, et ces trois sens correspondent aux trois niveaux élevés successifs de l'expérience spirituelle.

    Concentration de l'esprit.

    Le premier sens de la méditation est celui de la concentration de l'esprit. C'est le sens le plus élémentaire. Concentration, c'est à dire retrait de l'attention du monde extérieur. Vous ne voyez plus rien, vos yeux sont fermés ; n'entendez plus rien, et ne ressentez plus même le coussin de méditation sur lequel vous êtes assis. Votre attention est retirée des cinq sens ainsi que des objets sensoriels correspondants. Votre attention est centrée vers l'intérieur ainsi que toutes vos énergies psychophysiques. Pas de fuite d'énergie vers l'extérieur ; toutes ces énergies sont non seulement centrées mais aussi unifiées, rassemblées, non plus dispersées mais toutes vibrantes et centrées sur un point. Ce niveau est celui de la concentration, c'est le premier niveau de la méditation.

    La méditation proprement dite.

    Les énergies étant rassemblées et centrées, elles commencent à s'élever donnant une élévation graduelle de tout le niveau de conscience, de tout le niveau d'être. Nous sommes transportés, extraits de notre corps physique ordinaire, loin de l'univers physique ordinaire et matériel que nous connaissons. Nous nous élevons dans notre propre expérience intérieure vers des états de plus en plus élevés de ce qu'on nomme supra-conscience, lorsque le monde devient de plus en plus distant, lorsqu'on devient de plus en plus concentré, paisible et heureux ; lorsque même les activités mentales s'évanouissent et qu'il ne reste qu'un grand silence à l'intérieur duquel on commence à voir et à entendre avec la vision intérieure et l'ouïe intérieure. Ces quatre grandes étapes de super-conscience sont connues dans le bouddhisme comme les quatre dhyanas. Voilà donc la méditation : l'étape intermédiaire, l'élévation des énergies vers des niveaux toujours plus élevés de conscience et d'être. Ainsi vivons-nous dans un monde différent, nous sommes une personne différente, un nouvel individu en quelque sorte.

    La contemplation.

    Troisièmement, vient le sens le plus élevé du mot « méditation » : méditation dans son sens de contemplation. Notre esprit est concentré, les énergies sont unifiées et se sont élevées de plus en plus haut dans l'échelle de la conscience. Ensuite, nous tournons tout notre être dans la direction de l'absolu, de l'ultime, de l'inconditionné, de la réalité. On voit la réalité fugitivement, on la saisit fugacement. On bouge vers la réalité, on gravite autour, on commence à la sentir. Ceci est le niveau de la contemplation, dans lequel le niveau élevé de la conscience rentre en contact avec l'ultime, avec les profondeurs et les hauteurs de l'existence, de l'être et de la conscience.

    Bon, la méditation en tant que deuxième étape importante de la vie spirituelle consiste en ce que nous avons appelé concentration et méditation à proprement parler, elle n'inclut pas la contemplation, qui appartient à la troisième grande étape de la voie : l'étape de la sagesse.

    Donc la méditation est l'étape intermédiaire de la voie spirituelle. Avant, il y a l'étape de la moralité, ensuite celle de la sagesse.


     

    L’étude des textes sacrés est le véhicule de la compréhension.

     

    ¸.•°*”˜”*°• ¯`°º·¤.¸¸.¤·º°´¯ •°*”˜”*°•.¸ 

     

    Très bon travail

    Par l’étude le disciple oriente son esprit dans la bonne direction, celle de la sagesse suprême. 

    Recevez cher étudiant de la Conscience Universelle, toute mon Amitié Bienveillante et salutaire.

    Je vous aime infiniment, je vous aime infiniment, je vous aime infiniment

    Véronique-Arlette

    Namasté  

     

    Extrait des Packs étudiants « Être un cœur créateur »©Véronique-Arlette 2012

    Livre protégé par un Copyright intégrant le texte et les images

     

     

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