• Textes sacrés Mars 2015

     

    Pack étudiant spirituel

    Être un cœur créateur 

    Mars 2015

     

    Module proposition d’étude de texte sacré

     

    Bouddhisme

     

    Textes sacrés Mars 2015

     

     

    Les 10 terres ou Bhumi

     

    Les caractéristiques particulières 

    Chacune d'elle est exposée avec neuf domaines spécifiques : un nom particulier, une définition particulière, un apprentissage particulier, une pratique particulière, une purification particulière, une réalisation particulière, une naissance particulière et des pouvoirs particuliers.

     

    1- La première terre 

    Son nom particulier est « Sublime joie ».

    On l'appelle ainsi car, lorsqu'on y parvient, on est très heureux de voir l'éveil proche et d'accomplir le bien des êtres.

    Dans L'ornement des sûtras, il est dit :

    Voyant que l'éveil est proche 
    Et que l'on peut accomplir le bien des êtres,
    Il naît une joie certaine.
    C'est pourquoi elle est appelée « Joyeuse ».

     

    Elle est obtenue par l'apprentissage de dix qualités : avoir en toutes choses une intention sans défauts et toutes les autres qualités.

     

    Dans L'ornement de la réalisation véritable, il est dit :

    Par les dix apprentissages complets,
    La première des terres est obtenue.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent sur cette terre pratiquent d'une façon générale les dix vertus libératrices, mais plus particulièrement celle du don car ils souhaitent combler tous les êtres.

    Dans Le sûtra des dix terres supérieures, il est dit :

    Au niveau de la première terre, parmi toutes les autres, 
    La vertu libératrice  du don est la plus importante. 
    Cela ne signifie pas que les autres n'y soient pas pratiquées.

     

    Dans les dix terres, il est dit :

    En « Sublime Joie », 
    Grâce à une immense vision et à la force des vœux,
    De nombreux bouddhas apparaissent ;
    De nombreuses centaines, de nombreux milliers,
    De nombreux milliards de bouddhas apparaissent.
    Quand on les voit, on leur fait offrande 
    Avec une motivation supérieure.
    On les honore, on sert la foule de leur sangha
    Et l’on dédie ces vertus à l'insurpassable éveil. 
    De tous ces bouddhas, on reçoit les enseignements, 
    On les écoute, les retient et les pratique avec persévérance.
    Grâce aux quatre qualités de regroupement, 
    On amène les êtres à maturité.

     

    C'est ainsi que l'on suit et honore les trois joyaux pendant de nombreux kalpa ; que l'on amène les êtres à maturité ; et que l'on dédie toutes vertus à l'insurpassable éveil. Par ces trois choses, les fondations de la vertu se développent de façon extensive.

     

    Il est dit également :

    Par exemple, plus l'orfèvre brûle le minerai d'or,
    Plus celui-ci, purifié des impuretés,
    Devient encore plus pur 
    Et apte à se prêter à ce que l'on souhaite.
    De la même façon, les bodhisattvas de la première terre
    Amènent leur vertu à la perfection et à la pureté complète, 
    Et peuvent ainsi en faire ce qu'ils souhaitent.

     

    D'une façon générale, durant la phase d'absorption méditative, les dix terres ont la même valeur en ce qui concerne l'expérience directe. Durant les périodes post-méditatives, elles sont  cependant différentes en ce qui concerne les connaissances spécifiques à chacune. A la première terre, par la réalisation de l'omniprésence de l’espace absolu, on accède parfaitement à l'égalité de soi et d'autrui, ce qu’expriment le milieu et la périphérie :

    Avoir fonction d'omniprésence.

    Du point de vue du voile des perturbations, les quatre vingt deux émotions perturbatrices éliminées par la vision de la réalité cessent sans exception. Du point de vue du voile à la connaissance, parmi ses trois aspects est abandonné celui qui est comme l'écorce de l'arbre. On devient également libre des cinq peurs.

    Dans Le sûtra des dix terres supérieures, il est dit :

    Dès que l'on a obtenu la première terre, 
    Les cinq peurs n'existent plus. 
    Quelles sont-elles ?
    La peur d'être sans moyens de subsistance, 
    Celle de ne pouvoir bien parler,
    La peur de la mort,
    Celle des existences inférieures
    Et celle de la panique au sein d'une assemblée.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre sont presque tous monarques universels ayant pouvoir sur notre monde, et ils dissipent les impuretés de l'attachement des êtres.

     

    D'après La précieuse guirlande, il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent des puissants en ce monde.
    Si l'on considère la nature de ces naissances particulières, elle est d'émaner partout des aspects différents pour aider les êtres selon leurs besoins. 
    Cela est expliqué dans les enseignements de La succession des naissances.

     

    Les bodhisattvas qui résident en la terre « Sublime Joie » développent l'énergie de l'aspiration. Ayant renoncé au monde, ils peuvent, en un seul instant, entrer en cent samâdhis, voir cent bouddhas, connaître parfaitement leur influence spirituelle, remuer cent mondes, aller en cent terres pures de bouddhas, apparaître en cent mondes, amener à complète maturité cent êtres, rester pendant cent kalpa, connaître parfaitement cent kalpa du début à la fin, distinguer cent portes du dharma, manifester continuellement cent émanations physiques, émaner un entourage de cent bodhisattva pour chacune de ces émanations.

     

    2 - La deuxième terre 

    Son nom particulier est « Immaculé ».

     

    On l'appelle « Immaculé » car cette terre est dépourvue des impuretés d'une discipline corrompue.


    Il est dit :

    Elle est appelée ainsi car elle est libre des impuretés
    D’une discipline et de manières corrompues.

     

    Ce degré est obtenu par huit apprentissages : la discipline, la gratitude, la patience, la joie, l’excellence, l’amour, etc.

     

    Il est dit :

    Discipline, gratitude, patience, joie excellente, grand amour...

    Les bodhisattvas qui demeurent sur cette terre pratiquent d'une façon générale les dix perfections, mais plus particulièrement celle de la discipline.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs immenses vertus sont complètement purifiées.


    Il est dit dans l'exemple :

    Si un orfèvre plonge le minerai d'or une fois extrait dans le feu, 
    Il écartera encore davantage toutes les impuretés.
    De même, les vertus des bodhisattvas 
    Qui demeurent en la deuxième terre
    Sont beaucoup plus pures que celles des précédentes 
    Et s'y améliorent encore.

     

    En cette terre, on réalise le sublime sens de l’espace absolu et l'on pense : « Je vais faire des efforts pour pratiquer véritablement sa purification sous tous ses aspects ». C'est ainsi qu'elle est dite « immaculé ».

     

    A partir de la deuxième terre et jusqu'à la dixième, du point de vue du voile des émotions perturbatrices, les germes des « seize émotions qui cessent par l'accoutumance au sens de la vacuité » ne sont pas encore éliminés, mais leur manifestation évidente est maitrisée. Au sujet des voiles de la connaissance duelle, sont éliminés ceux qui sont comme l'intérieur de l'écorce.

     

    La plupart des bodhisattvas qui demeurent en cette terre sont monarques universels ayant pouvoir sur les quatre continents du monde humain. Ils détournent les êtres des dix actions négatives et les établissent en les dix actions positives.

     

    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ornés de sept précieux joyaux, 
    Ils deviennent monarques universels
    Pour le bien des êtres.

     

    En une fois, en un instant, ils peuvent s'absorber en mille samâdhis, et ainsi de suite.

     

    3 - La troisième terre 

    Son nom particulier est « lumineuse ».

    Elle est appelée ainsi car le dharma et l'état d'absorption sont très lumineux et éclairent aussi les êtres.


    Il est dit :

    « Lumineuse », car elle éclaire
    De la grande lumière du dharma.

     

    Ce degré est obtenu par l'apprentissage de cinq qualités : être insatiable en l'écoute du dharma et les autres.


    Il est dit :

    Ne pas se fatiguer d'écouter le dharma, 
    Faire le don de celui-ci sans intérêt matériel et les autres.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent sur cette terre pratiquent d'une façon générale les dix perfections, mais plus particulièrement celle de la patience.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont complètement purifiées. 
    Par exemple, si l'on confie de l'or à raffiner à un orfèvre adroit, il en élimine les défauts et les impuretés sans diminuer le poids de l'or lui-même. De même, les vertus des bodhisattvas qui demeurent en la troisième terre ne diminuent pas mais se purifient et s'améliorent encore.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre réalisent, conformément au principe originel de l’espace absolu, le sublime sens du dharma. Ne serait-ce que pour en entendre quelques mots, ils peuvent sauter dans un brasier égal à la triple infinitude d'univers.


    Il est dit :

    Ils réalisent la sublime signification du dharma,
    En accord avec le principe de l’espace absolu.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre demeurent pour la plupart en l'état d'Indra, roi des dieux, et sont adroits à renverser l'attachement des êtres aux désirs.


    Il est dit :

    Tout puissants parmi les dieux,
    Ils sont adroits à renverser les attachements aux désirs.

     

    En un instant, ils peuvent s'absorber en cent milles samâdhis, et ainsi de suite.

     

    4 - La quatrième terre 

    Son nom particulier est « radieuse de lumière ».

    A ce degré, la lumière de la connaissance des qualités qui amènent à l'éveil irradie et consume les deux voiles de l'esprit. C'est pourquoi on l'appelle « Radieuse de Lumière ».

     

    Il est dit :

    Comme une lumière qui consume parfaitement ce qui est contraire à l'éveil, elle irradie et brûle les deux voiles.

    Ce degré est obtenu par l'apprentissage de dix choses : rester dans un lieu isolé et les autres.


    Il est dit :

    Demeurer dans un lieu solitaire, avoir peu de désirs, se satisfaire de ce que l'on a, s'en remettre à une pratique de pure discipline, ne jamais abandonner les pratiques entreprises, se détourner des attachements sensoriels, dépasser les attitudes mondaines, délaisser les vues existentielles, ne pas être timoré, être libre de parti-pris. 

    Les bodhisattvas qui demeurent sur cette terre pratiquent d'une façon générale les dix perfections, mais plus particulièrement celle de l’effort

     

    Par les trois causes déjà expliquées, leurs vertus sont encore immensément purifiées.

     
    Par exemple, l'or travaillé sous forme d'ornement par un orfèvre adroit ne peut être égalé par l'or qui ne l'a pas été. De même, les vertus des bodhisattvas qui demeurent en cette quatrième terre ne peuvent être égalées par celles des bodhisattvas des terres inférieures.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre réalisent le sens de la complète non-fixation. Ils se détournent ainsi de la soif pour les phénomènes. C'est « le sens de la complète non-fixation ».

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre sont pour la plupart rois des dieux en l'état céleste dit « très libre de détermination ». Ils sont adroits à soumettre l'identification des êtres au «moi» et au «mien».


    Il est dit :

    En l'état « Très libre de déterminations », 
    Ils sont rois des dieux
    Et sont adroits à détruire
    Les identifications aux illusions mondaines. »

     

    En un instant, ils peuvent s'absorber en cent millions de samâdhis, et ainsi de suite.

     

    5 - La cinquième terre 

    Son nom particulier est « Difficile à conquérir ».

     

    On l'appelle ainsi car, en s'efforçant de faire mûrir les êtres, il ne faut pas être perturbé par leurs pratiques erronées. Ces deux choses sont difficiles à pratiquer.


    Il est dit :

    Accomplir le bien des êtres et garder son propre esprit
    Est une pratique difficile pour les sages.
    C'est pourquoi elle est appelée « Difficile à conquérir ».

     

    Ce degré est obtenu par l'abandon de dix actes tels que devenir familier avec quelqu'un pour des possessions et les autres.


    Il est dit :

    S'attacher aux proches et au foyer,
    Demeurer dans les lieux agités...

     

    Les bodhisattvas de cette terre pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle de la stabilité mentale y est beaucoup plus importante.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore énormément purifiées. Par exemple : De même que l'or travaillé en ornement et serti de joyaux par un habile orfèvre ne peut être égalé par de l'or non travaillé ; les vertus d'un bodhisattva qui demeure en cette cinquième terre, pourvue de moyens et de sagesse, ne peuvent être égalées par celles des bodhisattvas des terres inférieures.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre réalisent le sens de l'absence de multiplicité dans les différents courants de l'existence et connaissent les dix égalités essentielles.


    Il en est dit:
    Absence de différentiation dans les courants d'existence.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière

     

    Les bodhisattva de cette terre sont pour la plupart rois des dieux en l'état céleste « Joyeux » et sont adroits à récuser les conceptions de ceux qui ont des vues erronées.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent rois des dieux en le ciel « Joyeux », 
    Et récusent les conceptions conflictuelles 
    De tous les tenants de vues erronées.

    En un instant, ils peuvent s'absorber en mille fois dix millions de samâdhis, et ainsi de suite.

     

    6 La sixième terre

    Son nom particulier est « Expérience manifeste ».

     

    En cette terre, grâce à la perfection de compréhension supérieure, on ne demeure ni en l’existence cyclique  ni en son au-delà, mais on y fait l'expérience directe des deux. C'est pour cela qu'on la nomme « Expérience Manifeste ».

     
    Il est dit :

    Grâce à la perfection de compréhension supérieure, 
    On y expérimente directement samsâra et nirvâna,
    C'est pourquoi on l'appelle « Expérience manifeste ».

     

    Ce degré est obtenu par douze entraînements : six pour parachever les six qualités telles que le don et les autres, et six consistant à abandonner : les désirs pour les états d'auditeur et de Bouddha par soi ; le désir ou la peur pour l'état de disciple ou de « Vainqueur de l’ennemi » ; le fait de devenir peureux ; le fait de devenir malheureux après avoir renoncé à tout ; le fait de se détourner de ceux qui sont dans le besoin, même si l'on est soi-même pauvre.


    Il est dit :

    Elle parachève le don, la discipline, la patience, l'énergie, 
    La stabilité mentale, la compréhension supérieure et les autres qualités.

     

    Les bodhisattvas de cette terre pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle de la compréhension supérieure y est la plus pratiquée.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore énormément purifiées. Par exemple, de même que de l'or incrusté de lapis-lazuli par un orfèvre adroit ne peut être comparé à de l'or non serti ; de la même façon, les vertus des bodhisattvas qui demeurent en la sixième terre sont pures et lumineuses, pourvues de méthode et de sagesse, et sont incomparables aux vertus des bodhisattvas des terres inférieures.

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre réalisent le sens du conflictuel et de la non-pureté. Ils comprennent que l'interrelation est de nature conflictuelle, et qu'il n'y a aucun phénomène qui soit parfait.


    Il en est dit :

    Compréhension des perturbations et de la non- pureté.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre sont pour la plupart rois des dieux en l'état céleste « Jouissance des projections », et sont adroits à récuser chez les êtres les prétentions d'expérience directe.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent rois des dieux
    En le ciel « Jouissance des projections », 
    Ils ne sont pas supplantés par les auditeurs 
    Et pacifient les prétentions orgueilleuses.

     

    En un instant, ils peuvent s'absorber en cent mille millions de samâdhis, et ainsi de suite.

     

    7 - La septième terre 

    Son nom particulier est « Allée loin ».

     

    Elle est « allée loin » en référence au cheminement sur l'unique voie se dirigeant vers l'ultime activité.

     

    Il est dit :

    Terre en laquelle on va loin
    En référence au cheminement sur la voie.

     

    Cette terre est obtenue en utilisant et en abandonnant vingt choses - la fixation à un ego et les autres - et cultivant vingt qualités qui les contrecarrent : l’expérience des trois portes de libération et les autres. 


    Il est dit :

    Abandon de la saisie d'un soi et d'un autre,
    Connaissance des trois portes de libération, etc.

     

    Les bodhisattvas de cette terre pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle de la méthode y est la plus pratiquée.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore énormément purifiées. 
    Par exemple :


    L'or serti de joyaux par un orfèvre adroit est magnifique et ne peux être dévalué par aucun autre ornement du monde. De même, les vertus des bodhisattvas de la septième terre sont extrêmement purifiées et ne peuvent être éclipsées par celles des auditeurs, des bouddhas par soi et des bodhisattvas des terres inférieures. 

     

    Les bodhisattvas qui demeurent en cette terre réalisent l'absence de multiplicité. Les caractéristiques des enseignements des sûtras et autres ne leur apparaissent pas multiples.

    Il est dit :

    Elle est le sens même de l'absence de multiplicité.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre sont pour la plupart rois des dieux en l'état céleste « Devenu puissant », et sont adroits en la pratique de la réalisation des auditeurs et bouddha par soi.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent rois des dieux en le ciel « Devenu puissant », 
    Et deviennent maîtres suprêmes parmi tous ceux
    Qui comprennent véritablement les nobles réalités.

     

    En un instant, ils peuvent s'absorber en dix mille fois cent mille millions de samâdhis, et ainsi de suite.

     

    8 - La huitième terre 

    Son nom particulier est « Inébranlable ».

     

    Elle est dite « Inébranlable » car on n'y est pas perturbé ni par les conceptions qui s'expriment dans les noms ni par celles qui s'expriment sans nom.


    Il est dit :

    N'étant pas perturbée par les deux types de conceptions, 
    Elle est, à juste titre, dite « imperturbable ».

     

    Cette terre est obtenue par la pratique de huit qualités telles que la connaissance de la nature essentielle de l'activité de tous les êtres, et les sept autres.

     

    Ceux qui résident en « Inébranlable » pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle des souhaits y est la plus pratiquée.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore énormément purifiées. Par exemple : 

    Nul ornement sublime d'aucun être du monde n'éclipsera l'or ciselé en bijoux par un orfèvre adroit s'il est porté sur la tête ou autour du cou du maître de notre monde. De même, les vertus des bodhisattvas de la huitième terre sont si pures que même les vertus de tous les auditeurs, bouddha par soi et bodhisattva des terres inférieures ne peuvent les éclipser.

    Pour ceux qui se sont établis en cette terre, tous les phénomènes sont libres de pensées conceptuelles. Ils ont assimilé l'état semblable à l'espace. Ils ne sont pas effrayés par le sens de la vacuité non-née. Ils obtiennent ce que l'on appelle l'acceptation en référence à la non-origine des phénomènes. Par l'obtention de cette acceptation, ils réalisent le sens de la diminution et de l'augmentation : c'est-à-dire qu'ils ne voient plus de diminution ou d'augmentation des émotions conflictuelles ou de la parfaite pureté.

     
    Il est dit :

    Absence de diminution ou d'augmentation.

    Leurs pouvoirs ont quatre aspects : 

     - Pouvoir de la non-conceptualisation
     - Pouvoir des champs purs
     - Pouvoir de la connaissance primordiale
     - Pouvoir sur le karma

    Ceux qui se trouvent donc en cette huitième terre ont le pouvoir de la non-conceptualisation et ils réalisent la nature des domaines purs. Ensuite, ils obtiennent aussi dix pouvoirs :

     - Pouvoir sur la longévité
     - Pouvoir sur l'esprit
     - Pouvoir sur les choses matérielles
     - Pouvoir sur le karma
     - Pouvoir sur la naissance
     - Pouvoir des souhaits
     - Pouvoir de l'aspiration
     - Pouvoir des miracles
     - Pouvoir de la compréhension supérieure
     - Pouvoir du dharma.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre sont pour la plupart dieu Brahma, roi dont le pouvoir s'étend sur une myriade d'univers. Ils ont la compréhension définitive de l'état d'auditeur, de bouddha par soi et des autres.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent Brahma maître de mille univers,
    Et ont la compréhension définitive et irrévocable 
    De l'état d'arrhat et de bouddhas par soi.

     

    En un instant, ils possèdent les qualités précédentes des samâdhis et autres en nombre égal à celui des atomes d'un million de trichiliocosme.

     

    9 - La neuvième terre 

    Son nom particulier est « Sagesse Suprême ».

     

    Elle est nommée ainsi car son intelligence excelle à connaître parfaitement chaque chose.


    Il est dit :

    Cette terre est d'intelligence excellente,
    Car son intelligence y connaît parfaitement chaque chose.

     

    Cette terre est obtenue par la pratique de douze choses telles que faire des souhaits infinis et d'autres.

     

     Il est dit :

    Souhaits infinis,
    Connaissance de la langue des dieux, des autres êtres, 
    Et ainsi de suite

     

    Les bodhisattvas de cette terre pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle de la force y est la plus pratiquée.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore énormément purifiées. 
    Par exemple :

     

    Nul ornement sublime d'aucun roi des mondes ni d'aucun des êtres qui peuplent les quatre continents ne pourrait éclipser le bijou d'or pur ciselé par un orfèvre adroit, que le roi de l'univers porterait sur son cou ou sur sa tête. 
    De même, les vertus des bodhisattvas de cette neuvième terre, ornées de la grande lumière de la compréhension supérieure, ne peuvent être égalées par celles d'aucun auditeur, bouddha par soi ou bodhisattva des terres inférieures.

     

    Par ces quatre pouvoirs (mentionnés précédemment), ils réalisent l'état de maîtrise de l’expérience première, car ils ont obtenu les quatre connaissances parfaites et distinctes. Quelles sont-elles ?


    Dans Le sûtra des dix terres nobles, il est dit :

    Quelles sont les quatre connaissances parfaites et distinctes ?
    Elles sont l'apparition permanente et continuelle de:
    La connaissance parfaite et distincte des phénomènes,
    La connaissance parfaite et distincte du sens fondamental,
    La connaissance parfaite et distincte des définitions,
    La connaissance parfaite et distincte de l'assurance.

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattvas de cette terre sont pour la plupart dieu Brahma, roi dont le pouvoir s'étend sur une myriade de myriades d'univers.

     Ils ont le pouvoir de répondre à toutes questions.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent Brahma maître de myriades d'univers;
    Face aux questions des êtres, 
    Les arrhat et autres ne peuvent les surpasser.

     

    En un instant, ils possèdent les qualités de samâdhis et de champs de bouddhas en nombre incalculable, tel celui des atomes d'un million d’infinités de trichiliocosme.

     

    10 - La dixième terre 

    Son nom particulier est « Nuage de Dharma ».

     

    Ceux qui demeurent en cette terre sont comme des nuages qui font pleuvoir le dharma et dissipent ainsi les poussières des émotions conflictuelles des êtres. On l'appelle aussi « Nuage du dharma » car elle englobe comme l'espace les dharmas obtenus au moyen des absorptions et formules (dhâranî) qui y sont comme des nuages.

     

    Il est dit :

    Les nuages comme lui-même
    Embrassant de l’élément espace,
    Cette terre est appelée « nuage du dharma ».

     

    Rien n'en est dit dans L'ornement de la réalisation véritable. Cependant, dans Le sûtra des dix nobles terres, il est dit :

    Ô fils des victorieux, jusqu'à la dixième terre, les bodhisattvas
    Examinent avec un esprit analytique, et discriminent 
    Minutieusement des connaissances très vastes.

     

    Ainsi, par ces dix apprentissages parfaits, ils obtiennent la terre où leur est conférée l’expérience première omnisciente.

    Pourquoi cette dixième terre est-elle appelée celle où l’expérience première omnisciente leur est conférée ? 
    Parce que les bouddhas des dix directions confèrent aux bodhisattvas de cette dixième terre des initiations par des rayons de lumière.


    On peut apprendre ceci de façon détaillée dans Le sûtra des dix terres, et aussi dans La précieuse guirlande :

    Parce que les bouddhas initient les bodhisattvas 
    Par le pouvoir de rayons de lumière...

     

    Les bodhisattvas de cette terre pratiquent les dix vertus libératrices, mais il est dit que celle de l’expérience première y est la plus importante.

     

    Par les trois causes expliquées précédemment, leurs vertus sont encore immensément purifiées. Par exemple, lorsqu’un ornement divin, qui n'est fabriqué ni par des maîtres, ni par des artisans, paré de précieux joyaux, orne la tête ou le cou du puissant roi des dieux, il n'est aucun ornement humain ou divin qui puisse l'éclipser. De même, la connaissance primordiale des bodhisattvas de la dixième terre ne peut être surpassée par aucun être, aucun auditeur ou bouddha par soi, aucun bodhisattva des terres inférieures.

     

    Par ces quatre pouvoirs (mentionnés précédemment), ils réalisent l'état de maîtrise du karma, en œuvrant pour le bien des êtres selon différentes émanations conformes à leurs souhaits.

     

    Il n'y a pas de cessation particulière.

     

    Les bodhisattva de cette terre deviennent puissants rois des dieux et sont adroits à exposer les enseignements des vertus libératrices, que ce soit aux êtres, aux auditeurs, aux bouddha par soi ou à tous les bodhisattvas.


    Il est dit :

    Par le mûrissement de leurs actes, 
    Ils deviennent maîtres des dieux des sphères pures, 
    Maîtres du domaine de l’inconcevable connaissance originelle,
    Et sont suprêmes dieux puissants.

     

    En un instant, ils obtiennent des absorptions méditatives en nombre égal à celui des atomes de cent mille milliards de milliards d'inconcevables champs de bouddha, et ainsi de suite pour les états d'équanimité et autres qualités.


    Par ailleurs, ils peuvent manifester, par chacun des pores de leur peau, d'innombrables bouddhas avec leur entourage illimité de bodhisattvas, ou encore maints êtres, dieux, hommes ou autres. Ils peuvent exposer le dharma sous la forme d'Indra, de Brahma, de protecteur du monde, de roi, d'auditeur, de bouddha par soi, ou de tathâgatha selon les besoins de chacun.

     

    Il est dit dans L'introduction au Madhyamaka : 

    Toutes ces terres sont parfaitement réalisées
    En trois grands kalpa d'une durée inconcevable.
    Lors du premier de ces grands kalpa, 
    Depuis l'état d'aspirant qui voit parfaitement au-delà (du domaine samsarique), 
    On obtient la « Sublime  Joie ». 
    Ceci n'est pas obtenu autrement qu'en s'y efforçant de façon continuelle.
    Durant le deuxième grand kalpa d'une durée inconcevable, 
    On traverse la première terre et les suivantes jusqu'à la septième « Allée loin »,
    Et la huitième « Inébranlable ».
    On les obtient avec un effort certain, 
    Car les bodhisattvas aux pures intentions s'y efforcent avec conviction.
    Durant le troisième grand kalpa d'une durée inconcevable, 
    On traverse la huitième, la neuvième,
    Et l'on obtient la dixième terre « Nuage du dharma ».
    Parmi ceux qui développent une grande diligence,
    Certains sauteront des kalpa intermédiaires,
    D'autres iront jusqu'à sauter un grand kalpa,
    Mais personne un kalpa d'une durée inconcevable.

     

     


     

    L’étude des textes sacrés est le véhicule de la compréhension.

     

    ¸.•°*”˜”*°• ¯`°º·¤.¸¸.¤·º°´¯ •°*”˜”*°•.¸ 

     

    Très bon travail

    Par l’étude le disciple oriente son esprit dans la bonne direction, celle de la sagesse suprême. 

    Recevez cher étudiant de la Conscience Universelle, toute mon Amitié Bienveillante et salutaire.

    Je vous aime infiniment, je vous aime infiniment, je vous aime infiniment

    Véronique-Arlette

    Namasté  

     

    Extrait des Packs étudiants « Être un cœur créateur »©Véronique-Arlette 2012

    Livre protégé par un Copyright intégrant le texte et les images

     

    ¯˜ »*°•**•°* »˜¯ 

     

     

    « Symbolique Mars 2015Exercice Maitri Mars 2015 »
    Partager via Gmail Pin It

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :